Mon corps et le culte de la minceur

Cela fait depuis la création de ce blog que cet article me trotte dans la tête. Je voulais juste partager avec vous ma propre vision de culte de la minceur car je n’y ai pas toujours correspondu.

L’adolescence et mon rejet du culte de la minceur

J’ai été pendant toute mon adolescence en surpoids et j’ai même frôlé l’obésité. J’enviais tellement ces corps sveltes et toniques que j’avais l’occasion de voir dans les magazines de mode et beauté. Cela me rendait tellement triste car j’étais aux antipodes de ces jeunes mannequins. J’ai eu dans un premier temps une véritable haine à l’égard de ce dicktat car j’avais l’impression que ce poids en plus me privait de mon bonheur.

Il faut savoir que la pression de la société sur les jeunes est telle, que ceux n’entrant pas dans le moule sont inévitablement critiqués. On m’a traité de « gros porc », de « thon » et j’en passe. Je crois aujourd’hui que c’est à cause de ces critiques, qui associaient le surpoids à la mocheté et au dégoût, que je n’ai pas pleinement profité de mon adolescence. Je me suis très vite renfermée sur moi-même, restant des week-end entiers à rester dans ma chambre, volets fermés, dans le noir, à ruminer sur mon sort et à pleurer sur mon corps un peu trop grassouillet.

Etre mince à tout prix

Petit à petit, j’ai commencé à me persuadé du fait que pour être heureuse, il fallait nécessairement être mince.Il fallait coûte que coûte que je perde du poids. Je me souviens d’avoir fait un régime impossible durant un été entier, tellement j’étais désespérée.Je mangeais le matin une pêche et des biscuits pour le petit déjeuner, un yahourt et une pomme le midi, et la même chose le soir. Je sais qu’énormément de filles font cela et je tiens à attirer l’attention sur ce genre de « régimes » très drastiques et extrêmement dangereux pour le corps.

Par la suite, j’ai commencé à priver de plus en plus mon corps et à faire du sport à outrance. Je voyais mon corps changer et correspondre enfin aux dicktats que j’enviais tant auparavant. Je correspondais enfin à la norme, et je croyais être enfin heureuse. Mais c’était un bonheur fade, car il dépendait du chiffre affiché sur ma balance le matin.

La peur de regrossir et l’enfer

Cette euphorie s’est très vite transformée en une peur accrue de regrossir. Je ne pouvais pas tolérer cela et surtout pas supporter à nouveau les remarques que je me prenais dans la face. J’étais prise au piège.

Aujourd’hui, j’essaie de me détacher de cette obsession constante de l’idéal svelte. Depuis, j’ai repris quelques kilos et essaie de les accepter, car c’est ma morphologie qui le veut. Cela ne sert à rien de se gâcher la vie pour tenter de ressembler à des filles totalement photoshopées. Aimez-vous pour qui vous êtes, car vous n’êtes pas seulement un corps. Vous êtes également une personnalité unique.

Athénais.

2 commentaires

  1. Coucou Athénaïs,

    Je comprends ton souci, c’est difficile d’être confrontée à une image de ce que la société met en avant comme étant la « perfection », tout en étant incapable d’y ressembler.
    Tu as bien raison de te détacher du diktat de la minceur, et surtout de celui du « chiffre ».
    Je dois avouer que c’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité de te dire ça, puisque je souffre de « dysmorphophobie ». Je fais une fixette sur mon ventre, qui n’est pas assez plat à mon goût. Mon principal problème est surtout que ma peau est un peu distendue, à cause de l’effet yo-yo dû à mes régimes drastiques du passé…

    Bref. Assez parlé de moi !

    Bonne continuation dans la voie de l’acceptation, c’est ça qui te rend belle !

    Xx

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